Les ateliers de lecture ont lieu une fois par mois le samedi après midi ou le dimanche matin, pendant une heure et demie. Le lieu peut varier : la Maison Ouverte, une salle municipale, un lieu privé, etc., et sera indiqué chaque mois sur le site.
Le contenu des ateliers passe d’abord par l’oralité, indispensable pour faire fonctionner le code sonore avant toute chose. Nous commençons donc par des exercices oraux d’épellation de la musique en temps réel.
Il s’agit de nommer à haute voix les éléments musicaux au fur et à mesure qu’ils se présentent et selon deux dimensions : la dimension mélodique (enchaînement des hauteurs) et la dimension rythmique (enchaînement des durées). À l’aide de la technique utilisée par Guido d’Arezzo (une syllabe par élément), nous nous exerçons à coder, décoder, créer… tout en les épelant des rythmes et des mélodies. Lorsque le code oral sera devenu familier, il nous sera facile de le traduire graphiquement (écriture), puis de commencer à lire : investir le code écrit et adopter tous ses éléments en leur donnant leur plein sens.
Les syllabes pour la mélodie sont les noms de notes (ré, mi, fa...) que Guido avait mises au point pour aider les chanteurs à repérer leurs déplacements sur l’échelle musicale. Les syllabes pour le rythme sont dérivées des noms des figures (blanch’, noir’, croch’...), ceci pour amorcer le passage à l’écrit en évitant de surcharger la mémoire.
Les séances collectives sont espacées pour laisser à chacun le temps de méditer les exercices, d’en refaire de mémoire ou d’en réinventer seul, enfin de jouer librement avec le code sonore pour se l’approprier réellement.
Tous les exercices collectifs se feront le plus rapidement possible en polyphonie ou polyrythmie. En effet, il est important d’être confronté très tôt à cette réalité : une ligne musicale évolue dans un espace où d’autres lignes évoluent en même temps. La présence effective de ces autres lignes matérialise l’espace, en précise les points de définition : chacun peut comprendre plus précisément où il doit se placer s’il perçoit où est placé son partenaire. C’est sur cette précision construite à plusieurs que doit s’appuyer l’édification de l’idéal recherché par tous les musiciens comme un Graal : la justesse...